tag:blogger.com,1999:blog-218135812024-03-13T16:25:50.804+01:00Canal MythosLe royalisme canal mythologique:
Histoire du royalisme, mythes, anecdotes.
Camelots du roi, Action françaises, chouannerie, vendéens, muscadins, armées royales, chevaliers, rois et reines, art, musique, photos, vidéos, concepts. Monarchie, aristocratie, internationale blanche. Guerres mondiales, résistance, faits d'armes etc...Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.comBlogger177125tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-54506797289272188532011-11-11T11:11:00.001+01:002011-11-12T13:46:57.573+01:00Souvenez-vous du 11 novembre 1940<img src="http://26.media.tumblr.com/tumblr_luiso1GygY1qzh3kmo1_500.jpg" width="450">Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com29tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-57433298511366510552009-10-17T15:00:00.004+02:002010-07-17T19:52:51.315+02:00OMD - Maid Of Orleans<div style="text-align: center;"><object width="450" height="368"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/video/x41e2?width=450&theme=spring&foreground=%23809443&highlight=%23C2E165&background=%23809443&additionalInfos=1&hideInfos=1&start=&animatedTitle=&autoPlay=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed type="application/x-shockwave-flash" src="http://www.dailymotion.com/swf/video/x41e2?width=450&theme=spring&foreground=%23809443&highlight=%23C2E165&background=%23809443&additionalInfos=1&hideInfos=1&start=&animatedTitle=&autoPlay=0" width="450" height="368" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></embed></object></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-67312021976876489622009-09-23T16:25:00.000+02:002009-09-23T16:28:13.887+02:00Musique libre pour hommes libres!<p align="center"><img src="http://img21.imageshack.us/img21/847/flyerrembarre450.png" /></p><p align="center"><a href="http://www.rembarre.eu/">www.rembarre.eu</a></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-37159571036579693562009-09-04T11:00:00.003+02:002009-09-04T11:08:31.315+02:00Te souviens-tu de nos jeunes années?<p align="center"><img src="http://img268.imageshack.us/img268/7275/canalmythosannees80.jpg" /></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-67406134929440862692009-08-17T22:58:00.002+02:002009-08-17T23:08:02.083+02:00Militant, n'oublie pas...<p align="center"><img src="http://img23.imageshack.us/img23/9257/exactitudemythos.jpg" /></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-78214716837636803612009-08-16T19:13:00.003+02:002009-08-16T19:19:17.651+02:00Libres Cosaques<div align="center"><a href="http://cosaques-emchane.skynetblogs.be/"><img src="http://img44.imageshack.us/img44/2790/cosaques.jpg" /></a><br /><span style="font-family:century gothic;">-cliquez sur l'image-</span><br /></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-43929573074306613172009-08-16T16:23:00.005+02:002009-08-17T23:04:46.552+02:00Ne touche pas à l'épée<p align="center"><img src="http://img32.imageshack.us/img32/160/jedonne.jpg" /></p><span style="font-family:century gothic;">" Au bord de l’étang, l’enfant arrêta son cheval qui s’inquiétait. De petits sifflements jaillissaient des herbes […] L’enfant se retourna. D’entre les tiges jaunes, qui bougeaient comme au passage de reptiles, pointèrent d’étranges champignons bruns, des morilles, qui remuaient, qui grandissaient… et, bientôt, s’élevèrent : des hommes parurent avec des capuces, des perches et des sacs, couleur de terre, et qui, en demi-cercle, s’approchaient. Le premier, le plus grand, avait une hache à la main.<br />Le petit cavalier eut une moue et un froncement de sourcils presque imperceptibles ; puis, très calme, il les regarda, aussi paisible que s’il eût attendu des amis. Un cri lointain lui fit lever les yeux ; au bord du layon, la vieille appelait et agitait les bras ; les flammes solaires faisaient scintiller sa coiffe. Il n’entendit que son dernier mot : « …voleurs !... » […]<br />Les truands approchaient toujours. Mais qu’étaient ces faibles rustres pour la vigueur du cheval et pour sa vitesse ? Un claquement de langue, à défaut de l’éperon qu’il n’avait jamais senti, et le genet glorieux, dans le vent de la grande épée, eût foulé ces fourmis, ces perce-oreilles roussâtres… Les bandits s’y attendaient et, soucieux de leur capture, ils avançaient à pas indécis encore, hésitants, mettant dans leur marche la souplesse de ceux qui devront peut-être, à la seconde, changer de direction. […]<br />Le petit cavalier prit les devants :<br />« Est-ce vrai que vous êtes des voleurs, braves gens ?<br />Oui, vraiment ! » goguenarda l’homme à la cognée.<br />Alors, sur son beau cheval, ils virent l’enfant qui leur souriait ; qui continuait :<br />« Pourquoi êtes-vous des voleurs ? »<br />Le chef ne l’interloqua point : « Pourquoi es-tu riche ?<br />Si je suis riche, répliqua l’enfant étrange, c’est pour qu’il n’y ait plus de voleurs. Ne me tutoie pas : je ne l’ai permis qu’à cette femme, parce qu’elle ressemblait à ma nourrice.<br />Holà ! marmot ! on tutoie bien Jésus ! »<br />Cependant, malgré toute leur audace, leur vilenie, ces hommes subissaient un peu d’étonnement ; de cet étonnement qui, chez les âmes frustres, confine à la crainte. Ces bandits savaient leur terrible mine ; et que l’enfant, dans leurs serres, restât si paisible, les inquiétait, les menaçait. Le petit avait remué la tête et déclaré : « Mais c’est qu’on prie Jésus… »<br />Le chef n’était point homme à supporter longtemps en lui quelque chose qui ne fût pas brutal. […] « Ta bourse, fit-il, et sois au moins aussi généreux qu’avec la sorcière. De l’or ! allez vite ! »<br />L’enfant détacha l’aumônière de sa fonte droite, en tira les cordons, et la jeta : « Elle est pleine de carolus d’or, et c’est assez pour votre année. Rentrez chez vous, sans crainte ; car, entendez-vous, JE VOUS LA DONNE !<br />Tu nous la donnes, et nous la prenons, même si tu la refuses, poupard !<br />Vous la recevrez, reprit l’enfant avec une forte et simple insistance, je ne veux pas croire que vous soyez des larrons ; pour moi vous êtes des pauvres… JE VOUS LA DONNE ! C’est-à-dire que si, ce soir, le grand prévôt vous prenait, vous pourriez jurer, sur le Christ et sur la Vierge, qu’un jeune baron vous a fait l’aumône de toute son escarcelle. Bien plus, si vous mourrez ce soir – comme il se peut – vous n’aurez même pas à confesser au prêtre cette rapine. Partagez vous les pièces ; cependant, il y a au fond une toute petite médaille d’argent, qui vaut trente sols. Rendez-la-moi, quand vous l’aurez trouvée.<br />Tu nous ennuies, grogna le chef, tu parles trop.<br />Rends-lui sa petite médaille, intervint un truands, un homme âgé et rouge.<br />Non ! Qui donc est-le chef ?<br />C’est toi, mais ce jeune seigneur a du cœur, et nous, nous sommes dix contre lui. Rends-lui sa médaille !<br />L’homme, fit l’enfant, tu seras avec moi, ce soir, à ma droite.<br />Eh bien, reprit le chef qui s’amusait, ta médaille en échange de ton cor ?<br />Oui, rustre ! Prends donc mon olifant. Lui aussi JE VOUS LE DONNE. Mais prends garde ! tu t’aventures…<br />Bon, bon ! Mais, petit baron, tu dois avoir des bagues. Tire donc tes gants.<br />Non, voleur ; je n’ai qu’une bague, que trente hommes gardent. Voici mes mains nues.<br />Et ton épée, au pommeau d’or ?<br />Ne me la prend pas ! Non ! car ceci est terrible ! Un chevalier ne rend jamais son épée, même au péril de sa vie, et celle-ci !...<br />Eh bien, défends-toi donc louveteau ! Tu es là, à te laisser dépouiller comme une fille ! Allons donc, j’en rougis pour ton père valeureux et pour tes oncles ! Tu es sur un cheval qui vaut un destrier, tu as trois pieds de fer au côté, et tu cèdes ! Ah ! si les seigneurs ont maintenant des rejetons comme toi, leurs tours seront fragiles. Tiens, je jette ma hache, dégaine ! un bâton contre une épée, et marchons ! » Il riait.<br />« Patience, fit l’enfant, apprends que je suis le seul au monde à ne pas avoir le droit de tirer l’épée contre vous. Qui n’a pas le droit, entendez bien, même quand sa vie, sa puissance dépendraient du seul coup qu’il pourrait porter ! Me battre !... Y penses-tu, croquant ? » L’homme s’approcha.<br />« Ne touche pas à l’épée, misérable ! » Et l’enfant sauta à terre : « Voleurs, entendez-vous ! JE VOUS DONNE MON CHEVAL : c’est un cadeau du roi de Grenade, et il porterait trois hommes sans broncher du pied. » Il arracha de son vêtement une lourde chaîne qui scintillait… « JE VOUS DONNE ceci, et encore ceci, cela encore. Tenez, ce sont des rubis… Mais ! ne touchez pas à l’épée !...<br />Assez, dit le vieux, l’enfant est superbe et nous faisons ici de laide besogne. Prenons et partons.<br />Oui, partez ! Vous avez déjà sur votre cou, fit le petit cavalier, le sillon de la hart ; sur votre tête, vous avez l’ombre de vos potences. Oui, partez ! J’oublierai. »<br />Le chef, furieux, s’avança, la main levée. Mais l’enfant avait tiré la lame et d’un seul mouvement, la jetait au milieu du lac. Le chef allait frapper. « Tu es mort, écartelé, cria l’enfant, si tu me touches, bandit ! » Et le petit recula de deux pas. Pourtant la lourde main lui frôla l’épaule… « Ah ! fuyez, cria le jeune maître qui se grandit soudain. Vous êtes perdus tous ! Comment n’avez-vous pas compris ? Regardez ! »<br />De ses doigts crispés, l’enfant saisit la simarre de toile et, d’un seul coup, la déchira ; et, d’un seul coup, apparut, sous le lin, la tunique de velours bleu, resplendissante de fleur de lys sans nombre, de fleur de lys en or : « O malheureux, vous êtes maudits ! Je suis LE ROI ! »</span><br /><br /><div align="right"><span style="font-family:century gothic;"></span></div><div align="right"><span style="font-family:century gothic;">- Jean de La Varende - Terres Sauvages -</span></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-82959438690955600022009-07-23T15:31:00.005+02:002010-07-18T11:46:20.619+02:00La Devise<img src="http://img840.imageshack.us/img840/8255/devise.jpg" width="450"><br /><div><span style="font-size:85%;">La devise est une sentence de peu de mots: espèce de proverbe qui, par allusion, fait connaître la noblesse ou les actions mémorables d'une famille. C'est encore un emblème consistant dans la représentation de corps naturels ou artificiels, ou en quelques mots qui l'appliquent dans un sens figuré à la louange d'une personne. Le mot devise comprend les chiffres, les rébus, les sentences et les proverbes. </span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">L'usage des devises et des symboles remonte à la plus haute antiquité, et l'on pourrait facilement y voir la véritable origine des armoiries. </span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">La tragédie d'Eschyle ayant pour titre: Les Sept Preux devant Thèbes, et celle d'Euripide intitulée: Les Phéniciens, témoignent de cette antiquité. Dans la description que ces deux poètes font des principaux capitaines que Polynice avait engagés dans sa querelle, et qui le suivirent au siège de Thèbes, ils leur donnent comme à lui des boucliers chargés de figures symboliques. Le premier que nomme Eschyle est Tydée qui portait sur son bouclier l'image de la mort, ou, selon Euripide, la dépouille d'un lion. Capanée est le second; Eschyle lui donne un Prométhée, la torche à la main, avec ces mots: Je réduirai la ville en cendres.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Dans Euripide, c'est un géant qui porte sur ses épaules et secoue la masse de la terre. Polynice porte sur son bouclier la déesse Justice qui le conduit, et ces mots: Je te rétablirai.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Les orateurs et les poètes de l'antiquité ont presque autant de devises qu'ils ont de métaphores, à prendre la devise dans son essence. Les lettres S.P.Q.R., qui sont encore aujourd'hui la devise de la ville de Rome, sont les initiales des mots Senatus populus que romanus. Le fameux Judas Asmonéen, si zélé pour la défense de la loi de Dieu et pour la liberté de la Judée, mit sur ses enseignes et sur ses étendards les lettres initiales d'une sentence hébraïque, prise au chapitre XV, V. 2. de l'Exode: Qui est semblable à toi, ô Seigneur, parmi les dieux. Or, comme les lettres initiales de ces mots forment en hébreu MACCABI, les chefs ou rois des juifs de la race asmonéenne furent nommés Macchabées.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Il ne faut que lire l'histoire et les vieux romans pour y remarquer les devises chiffrées et brodées sur les habits, avec diverses figures d'oiseaux et d'animaux dont on a fait depuis des armoiries. Ces devises ne faisaient point partie du blason, et Boswel se trompe quant il attribue à des armoiries semblables la cause de la querelle entre Jean Chandos et Jean de Clermont. Ces deux chevaliers portaient des armoiries bien distinctes, et la cause de leur querelle fut une devise qu'ils portaient tous deux en honneur de la même dame.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Froissart raconte ainsi cette querelle: "Aucuns chevaliers, tant français qu'anglais chevauchèrent en costoyant les batailles pour adviser chacun le convenant de ses ennemis, dont il advint que monseigneur Jean Chandos avait, ce jour, chevauché et costoyé à la bataille du roi de France sur aisle. En telle manière avait chevauché monsieur Jean de Clermont, l'un des maréchaux de France, en imaginant l'état des Anglais. Et a donc si comme ces deux chevaliers retournaient chacun devers son costé, ils s'entre-rencontrèrent, si portaient chacun d'eux une même devise d'une bleue dame ouvrée d'une bordure ray de soleil; et toujours dessous leurs haux vêtements en quelque état qu'ils fussent, si dit monseigneur de Clermont: Chandos, depuis quand avez-vous emprins à porter ma devise? Mais, vous, la mienne, répondit Chandos; car autant bien est-elle mienne comme vôtre? Je le vous nie, dit monseigneur de Clermont, et si la souffrance ne fut entre les vôtres et les nôtres, je vous montrasse tantôt que vous n'avez nulle cause de la porter. Ha! dit monseigneur Jean Chandos, vous me trouverez demain tout appareillé de défendre et de prouver par fait d'armes qu'aussi bien est-elle mienne comme vôtre. Monseigneur Jean de Clermont dit: Chandos, se sont bien les paroles de vos Anglais, qui ne savent adviser rien de nouvel; mais quand qu'ils voyent leur est bel."A tout passèrent outre, ne n'y eut adonc plus fait ni plus dit, et chacun s'en retourna devers ses gens."<br />Il y a des devises de diverses sortes, ainsi, par exemple:</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">En allusion au nom des maisons;</span></div><div><span style="font-size:85%;">Vaudray: J'ai valu, vaux et vaudray.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Granson: A petite cloche, grand son.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">En rapport aux pièces des armoiries:</span></div><div><span style="font-size:85%;">Montchenu (qui porte une bande dans ses armes); La droite voie.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">D'autres étaient prises par les chevaliers pour n'être comprises que des personnes qu'ils aimaient.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Philippe-le-Bon: Autre n'aurai.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Jacques de Brimeu: Plus que toutes.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">C'étaient encore des proverbes ou des sentences:</span></div><div><span style="font-size:85%;">Solara: Tel fiert qui ne tue pas.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Baronat: Vertu à l'honneur guide.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Mais les devises les plus honorables sont celles qui se composent de mots historiques; parce qu'elles rappellent toujours un grand évènement.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Gusman de Medina: Le roi l'emporte sur le sang. Don Alonzo Perez de Gusman, étant en 1293 gouverneur de Tarifa, fut assiégé par les Mores et sommé de rendre la place, sous peine de voir mourir son fils, qui était prisonnier de l'ennemi. Gusman leur jeta un poignard en s'écriant: Le roi l'emporte sur le sang!</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Ce sont encore très souvent des légendes comme celle de César Borgia: Aut Caesar, aut nihil.</span></div><div><span style="font-size:85%;">François Ier, et avant lui Charles, comte d'Angoulême, son père, portait une salamandre en devise, avec ces mots: Nutrisco et extinguo, pour signifier qu'il protégerait les bons et exterminait les méchants. Cette devise fut gravée et sculptée dans plusieurs palais. On la voit encore à Fontainebleau sur une tapisserie avec ce distique: Ursus atrox, aquila levis, et tortilis anguis Cesserunt flammae jam salamandra tuae.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Ce qui signifiait que François Ier avait vaincu par sa valeur, les Suisses représentés par l'ours, les Impériaux par l'aigle, et les Milanais par le serpent.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">Les princes donnaient autrefois des devises aux seigneurs de la cour, lorsqu'ils les recevaient en qualité d'hommes liges, c'est-à-dire lorsqu'ils les attachaient à leur service. Upton dit qu'en Angleterre, lorsque le roi créait un noble en lui accordant un fief militaire, il lui donnait en temps même la devise.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">La devise se place ordinairement dans un listel au bas de l'écusson, le listel de couleur et les lettres de métal, pris l'un et l'autre des émaux de l'écu. Dans l'exemple cité plus haut de la salamandre, adoptée comme devise par François Ier, la salamandre serait appelée le corps de la devise, et le distique l'âme de la devise.</span></div><br /><div><span style="font-size:85%;">La devise héréditaire, qui se confond avec le cri et que l'on place toujours au-dessus des armoiries, dont elle fait pour ainsi dire partie, n'est ordinairement composée que de mots exprimant aussi d'une manière allégorique et brève une pensée, un sentiment, un dessein, une qualité. Un très grand nombre d'anciennes maisons ont des devises héréditaires, dont plusieurs sont tirées des noms de famille tels que:</span></div><div><span style="font-size:85%;">Achay: Jamais las d'acher.</span></div><div><span style="font-size:85%;">Arsces: Le tronc est vert et les feuilles sont arses.</span></div><div><span style="font-size:85%;">La maison de Bourbon a pour devise: Espérance.</span></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-78123343583868925562009-07-23T15:19:00.004+02:002010-07-18T21:33:26.895+02:00On the walls!<div style="text-align: center;"><img src="http://img826.imageshack.us/img826/2162/surlesmurs.jpg" width="450"></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-48931014530084938542009-06-26T22:47:00.004+02:002010-07-18T11:30:55.930+02:00Wilheim Canaris<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizt5k9edq6sr0Yi3hHir_cWVBeSblvCkLk3Ivhh7Tjwwlfhq8Uehr7NZhyEWs9bDU6KAogwaPUACo_6GF8iMg8Tig5rtMtOLpR9vZSIskMDAC4CQcLoUxb2vS30YT9gj9qtKupuA/s1600-h/canaris.jpg"><span style="font-size:85%;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5351741461534994434" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 294px; CURSOR: hand; HEIGHT: 362px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizt5k9edq6sr0Yi3hHir_cWVBeSblvCkLk3Ivhh7Tjwwlfhq8Uehr7NZhyEWs9bDU6KAogwaPUACo_6GF8iMg8Tig5rtMtOLpR9vZSIskMDAC4CQcLoUxb2vS30YT9gj9qtKupuA/s400/canaris.jpg" border="0" /></span></a><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"> Commandant de sous-marin et officier de renseignements durant la première guerre mondiale. Fidèle à la monarchie, il participe à la libération de Berlin et à la répression contre les Spartakistes en janvier 1919. Le capitaine Pabst le charge de susciter la création de corps-francs en Allemagne du Sud. Il entre à l'état-major de la 3e brigade de Marine von Löwenfeld. Membre du conseil de guerre chargé de juger les assassins de Liebknecht et de Rosa Luxembourg, il sera accusé d'avoir favorisé l'évasion de l'un d'entre eux. Membre du cabinet de Noske. Favorable au putsh de Kapp, il sera brièvement emprisonné après son échec. Chargé d'une mission de renseignement au Japon en 1924, il est nommé chef des services de renseignement de l'Armée (l'Abwehr) en 1935. Il utilise et protège plusieurs anciens membres de la brigade Ehrhardt, hostiles au Troisième Reich. Il prépare un attentat contre Hitler en 1938. Il est relevé de son commandement en février 1944, et participe au "complot du 20 juillet 1944". Pendu le 9 avril 1945.</span></span>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-11198091644635953372009-06-19T19:37:00.004+02:002010-07-18T18:39:09.062+02:00Les Cadets<span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaGHnWgt7vCGZzI4uUismShvph0lboyurdzFRucG-C4tEUJlePbOzeijwXJpv0tWDRG1X8v27FDevxl76wddoC8vTEPZPcfR-tppGLKCoqouGSzgCit9XGOaGIrUj06-6KSaWyhQ/s1600-h/cadetsgascogne.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5349095165803846050" style="FLOAT: left; MARGIN: 0px 10px 10px 0px; WIDTH: 253px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaGHnWgt7vCGZzI4uUismShvph0lboyurdzFRucG-C4tEUJlePbOzeijwXJpv0tWDRG1X8v27FDevxl76wddoC8vTEPZPcfR-tppGLKCoqouGSzgCit9XGOaGIrUj06-6KSaWyhQ/s400/cadetsgascogne.jpg" border="0" /></a><br /><div><span style="font-size:85%;">« Orgueilleux, présomptueux, acerbes, n'en doutons pas, tels vécurent, tels moururent les Cadets de Gascogne.<br />Ils étaient les cadets, les derniers-nés de pères nobles qui s'efforçaient de préserver leur héritage, un château plus ou moins délabré flanqué d'une pièce de vignoble, pour le transmettre intact à l'aîné. Que devenaient donc les autres, le deuxième, le troisième, le quatrième mâle? On leur donnait un vaste feutre à plumes flottantes, une rapière, une paire de grandes bottes montantes, le fameux havresac de cuir, et, dans le meilleur des cas, un brave cheval extrait de l'écurie paternelle. Ils pouvaient alors prendre la route et chercher fortune ailleurs. Et c'est ce que faisaient les plus jeunes fils des chevaliers, devenus chevaliers de fortune. Pour bien unique ils avaient la noblesse dans leur sang, mais sachant que tous l'ignoraient en dehors d'eux, ils s'arrogeaient comme par défi un point d'honneur particulier. Ils s'en allaient par le monde, faisant sonner leurs éperons, le regard torve et soupçonneux, prêts à tout instant à tirer la rapière du fourreau brinquebalant. [...]<br />On les rencontrait sur toutes les routes de l'Europe, car ce que furent les cadets de la gaillarde Gascogne, les hidalgos l'ont été pour l'Espagne, les "Schlachzigs" pour la Pologne. Partout ces temps troublés donnèrent les mêmes moissons. Et cette sorte particulière de jeunesse dorée, cette chevalerie devenue au cours des ans une pépinière de reîtres et un véritable fléau national »</span></div><div><span style="font-size:85%;"></span></div><br /><div align="right"><span style="font-size:85%;">- Ernst von Salomon, <em>Les Cadets</em> -</span></div></span>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-84192777124972081032009-06-17T19:19:00.003+02:002010-07-18T18:44:44.070+02:00Qui s'y frotte s'y pique!<img src="http://img339.imageshack.us/img339/1574/9mai2009036.jpg" width="450">Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-88746759101527802372009-04-11T19:31:00.004+02:002009-04-12T09:55:02.760+02:00Une petite pause...Chers camarades, chers adversaires,<br /><br />Nous avons le regret de vous informer que Canal Mythos restera inactif jusqu'à la fin du mois de mai, pour cause d'élaboration de nouveaux projets parallèles.<br />En attendant, pensez à aller sur <a href="http://www.zentropa.info/">Zentropa</a>, le <a href="http://www.afe-blog.com/">Blog AFE </a>ou même du côté <a href="http://www.projet-apache.com/">des Apaches</a>....<br /><br />Surtout, n'oubliez pas que le 2e dimanche de Mai est jour de fête nationale!Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-80080215392231727202009-04-11T19:22:00.000+02:002009-04-11T19:25:02.672+02:00Pop et propre<p align="center"><img src="http://img22.imageshack.us/img22/4331/poptsar.jpg" /></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-2372346631767566812009-04-11T13:47:00.006+02:002009-04-11T16:59:55.144+02:00Sol Invictus: King & Queen<span style="font-size:85%;"><div align="center"><br /><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/kYgyLrdtBGyspg113fP" width="320" height="256" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed> </div><p align="left"><a href="http://www.dailymotion.com/video/x8y31l_sol-invictus-king-queen_music">Sol Invictus - King & Queen</a> </p>King & Queen, looking down<br />At the world, without a sound<br />Tears they weep, tears they shed<br />For the lovers, and all they said<br /><br />They stood, by the sea<br />King & Queen, sent a breeze<br />Tears they weep, tears they shed<br />For the living, for the dead<br /><br />They kissed, by the sea<br />King & Queen, bowed the trees<br />King & Queen, Sun & Moon<br />Are we saved, are we doomed?</span><br /></span>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-72769087421936278852009-04-10T15:12:00.002+02:002009-04-10T15:16:08.207+02:00Rex, regem, regis...<p align="center"><a href="http://www.monarchiste.com/"><img src="http://img17.imageshack.us/img17/3686/monarchist.jpg" /></a></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-21982451218087702402009-03-28T17:38:00.002+01:002009-03-28T17:51:20.983+01:00Les Mousquetaires du roi<p align="center"><img src="http://img16.imageshack.us/img16/8051/unpourtous.jpg" /></p><span><span style="font-size:85%;">Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France a été créé en 1622 lorsque le roi Louis XIII dota de mousquets (arme d'infanterie) une compagnie de chevau-légers de la Garde aussi appelés carabins (cavalerie légère), elle même créée par son père, Henri IV. De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevaux-légers. En 1622, le premier d'entre eux fut Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine de la compagnie des mousquetaires, laissant le commandement effectif au sieur de Tréville.<br />Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans la Garde. Le passage aux mousquetaires est une promotion. Il permet de rejoindre un corps d'élite, proche du roi. De plus, il est prévu que les hommes quittant ses rangs soient nommés enseigne ou lieutenant (grade bien plus élevé alors, surtout dans les corps d'élite) dans les Gardes ou officiers dans les régiments. En l'absence d'école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme.<br />Ces mousquetaires avaient la particularité de combattre indifféremment à pied ou à cheval. Ils formaient la garde habituelle du roi à l'extérieur, la garde à l'intérieur des appartements royaux étant celle des gardes du corps et des gardes suisses. Mazarin, n'appréciant guère les turbulents mousquetaires du roi, fit dissoudre leur compagnie en 1646. Elle ne reparut qu'en 1657, comptant alors 150 hommes. À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passa au roi Louis XIV. Elle fut réorganisée sur le modèle de la première compagnie en 1664 et reçut le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de ses chevaux, alors que la deuxième compagnie fut appelée « mousquetaires noirs ».<br />À cette même époque, les effectifs des compagnies furent doublés. En effet les mousquetaires étaient l'un des corps militaires les plus prestigieux du royaume, ne rassemblant que des nobles en principe. Nombre d'entre ces derniers, forcés depuis les réformes de Le Tellier à passer un certain nombre d'années dans la troupe avant d'accéder au grade d'officier, préférèrent effectuer ce service dans un corps privilégié. Ainsi, aussi bien des militaires comme le maréchal de Montesquiou que des écrivains comme le duc de Saint-Simon furent mousquetaires.<br />En 1776, les mousquetaires furent dissous pour raisons d'économie par Louis XVI, avant d'être reformés en 1789, dissous à nouveau peu de temps après, reformés une dernière fois sous la Restauration le 6 juillet 1814, et dissous définitivement le 1er janvier 1816. </span></span>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-18547294873962246892009-03-21T17:23:00.002+01:002009-03-21T17:28:12.883+01:00Le traître<a href="http://i40.tinypic.com/2j31jr9.jpg"><img style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 388px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="http://i40.tinypic.com/2j31jr9.jpg" border="0" /></a> <span style="font-size:85%;">Zentropa<br /><br /><br />Assis au fond du café, Stéphane lissait d’une main un peu ennuyée mais satisfaite sa cravate en soie fleurdelysée, souriant de la petite provocation que représentait le fait d’être allé au bureau, à la préfecture, avec cet attribut royaliste.<br /><br />Ce matin, devant son miroir, il avait longuement réfléchi, hésité, pesé les risques et les possibles conséquences d’une telle bravade. A plusieurs reprises il avait déposé le dangereux objet sur le lit défait et s’était saisi d’une classique cravate bleu nuit. Mais après plus d’un quart d’heure de douloureuses tergiversations, Hélène ayant eu l’audace de moquer son interminable manège, ses muscles s’étaient crispés dans une mâle résolution et il avait noué avec vigueur l’hérétique morceau de tissu autour de sa gorge déjà serrée.<br /><br />Lorsque, toute à l’heure, il racontera son exploit à ses anciens camarades, il oubliera de préciser qu’à Gauthier, l’adjoint au chef du service contentieux aux épaules neigeusement pelliculées et seule personne de la journée à avoir remarqué l’objet du délit, qui lui avait demandé s’il s’agissait d’un souvenir du Québec, il avait répondu par l’affirmative, ajoutant même qu’il se rendait chaque année dans la belle province pour y admirer les baleines remontant le Saint-Laurent. De cette dérobade, son inconscient ferait même bientôt une parure supplémentaire de son acte de bravoure, considérant s’être borné à se moquer habilement d’un imbécile.<br /><br />Pour tromper l’attente, Stéphane observa le lieu du rendez-vous, un Bar-Tabac-Pmu semblant tout droit sorti d’un film des frères Dardenne. L’endroit, peuplé aux trois quarts de d’africains à la lippe presque collée aux écrans de loto instantané, transpirait le chômage, les allocations familiales transformées en jeux à gratter ou en litres de bière et l’ennui glaçant d’existences sans perspectives. Derrière le zinc épuisé de saleté, un chinois pisseux servait mécaniquement des verres et occupait ses instants perdus à caresser un chien excessivement gras qui lorgnait d’un œil inquiet le menu du jour.<br /><br />L’endroit avait été choisi car on y trouvait le demi d’Amstel le moins cher de Paris et que le verre de vin était à moins de 2 euros.<br /><br />- « Ils ne changeront vraiment jamais… » soupira Stéphane en avalant le fond de son martini.<br /><br />Presque cinquante minutes après l’heure officielle du rendez-vous, la bande entra bruyamment dans le bistrot et s’installa en face de lui. Comment des types qui ne travaillent jamais peuvent-ils être systématiquement en retard ? La question lui brûlait les lèvres mais il s’abstint de la poser pour ne pas ternir l’ambiance de ces retrouvailles. A intervalles plus ou moins réguliers, il aimait renouer, le temps d’un repas ou d’une soirée, avec ses anciens camarades du Comité Royalisme et Identité Française en compagnie desquels il avait passé tant de nuits éthyliques à refaire le monde. Stéphane n’était cependant pas mû par la seule nostalgie estudiantine, il espérait aussi pouvoir prodiguer d’utiles conseils à ses amis qui continuaient à s’agiter dans divers groupuscules plus ou moins radicaux et gâchaient ainsi consciencieusement leur vie.<br /><br />Lui était « arrivé » sans pour autant « se renier ». Il voulait donc, d’une part, que cet état de fait soit reconnu et, d’autre part, espérait être imité par les plus intelligents.<br /><br />La conversation à peine entamée, deux tournées de bières étaient déjà englouties. Stéphane laissa ses commensaux s’exciter à propos de marches aux flambeaux, de nouveaux autocollants, de pétitions, de lâchers de tracts, de cassage de caméras de vidéo surveillance… puis il frappa trois fois la table avec sa chevalière et s’exclama :<br /><br />- « Dites, les gars, si on parlait de choses sérieuses ? ».<br /><br />Les bouches se turent et les regards se fixèrent, certains interrogatifs d’autres teintés d’un mélange de surprise et d’agacement. Stéphane enchaîna : « Bon, je vais vous apprendre un truc, vous n’avez plus vingt ans… il faudrait vous en rendre compte et peut-être penser à faire de la politique… ».<br /><br />Le ton excessivement paternaliste fit se serrer quelques poings mais personne n’osa répliquer, l’un des plus jeunes du groupe se contentant de demander ce que signifiait, pour lui, « faire de la politique ! »<br /><br />- « Prendre des places ! » s’anima Stéphane, « Entrer dans le jeu pour en bousculer les règles, faire son trou dans les institutions pour les noyauter passivement en attendant mieux… »<br /><br />Devant les regards dubitatifs de ses interlocuteurs, il insista : « Mettre son drapeau dans sa poche et attendre son heure, cela permet, le jour venu, de pouvoir faire modifier une virgule dans un règlement ou une ligne dans un texte d’application d’une loi et, là, d’avoir enfin une influence, limitée mais réelle, sur le concret, sur la vie de nos compatriotes… ».<br /><br />Accessoirement, cela permettait aussi d’avoir une image sociale flatteuse, de fumer des cigares en buvant du Bourbon et d’être invité à des vernissages à la grande satisfaction de son épouse qui s’entendait si merveilleusement bien avec la femme du préfet. Mais Stéphane ne cru pas utile d’évoquer ces « à cotés » très secondaires. Il se tut un instant et observa attentivement son auditoire afin de discerner si les arguments avaient portés. Les sentiments du groupe semblaient partagés entre acquiescement et colère... Un rien pouvait le faire basculer. C’est le moment que choisit Petit Frank pour intervenir :<br /><br />- « Faire la pute pour une virgule, je trouve que ça fait pas chère la passe…<br /><br />Vexé par l’intervention, Stéphane en devint presque haineux et répondit comme dans un crachat : « Une chambre de bonne, un job à 1400 et pas de copine, t’as raison, change rien mon franky… ».<br /><br />Frank voulut se jeter sur lui mais ses camarades le retinrent. Des murmures réprobateurs parcouraient le groupe. Stéphane senti qu’il avait basculé en sa défaveur. En effet, en s’attaquant à Frank, il avait choisi la mauvaise cible car celui-ci sortait de 6 semaines de prison récoltées pour avoir décapité la statue de Lénine installée à Montpellier. Comprenant qu’il avait perdu la partie, Stéphane décida de se retirer. Il se leva et déposa sur la table un billet de 50 euros avant de tourner le dos à ses camarades en murmurant dans un sourire figé, presque une grimace: « C’est ma tournée. ».</span><br /><span style="font-size:85%;"></span><br /><div align="right"><span style="font-size:85%;">Mars 2009</span></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-25221065408977808992009-03-21T11:42:00.011+01:002010-07-18T18:52:26.664+02:00C'est nous les dissous !<img src="http://img153.imageshack.us/img153/5930/dissous.jpg" width="450"><br><br /><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Après la dissolution de l'Action française et de la fédération des Camelots du roi en 1936, il est interdit d'arborer ses insignes et symboles (Plaque des camelots, Lys de la ligue...)<br><br>Les militants royalistes font preuve d'humour et portent alors fièrement à leur boutonnière une pièce de 10 sous !</span>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-15442854360514455512009-03-15T19:10:00.002+01:002009-03-15T20:59:53.823+01:00Souriez vous êtes fliqués<div align="center"><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/k7mE8dAEro1MhfPMq8" width="320" height="256" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true"></embed></div><br /><p><span style="font-size:85%;">Le 7 Novembre 2008 des royalistes parisiens bloquaient le carrefour de l'Odéon pour protester contre l'implantation de 1224 cameras de surveillance à Paris par Bertrand Delanoë et pour la défense des libertés fondamentales. </span></p>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-86600965928108031382009-03-15T13:56:00.004+01:002009-03-15T14:21:52.456+01:00Mai 68: les royalistes dérangent<br><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLmJ500IDX5VQjwOE21V8Edveb36zTPMS7wQNgm3AHFFyXOiOiEPStT_sgub2AXC3n4eA_zrbY_9QAdEKDhMNPh-OJjr5LO3P1RqyyxNV2IS5eKkX4QDDgyKbCa7daenubkMpI0A/s1600-h/dossier1.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5313402460556482914" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 313px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLmJ500IDX5VQjwOE21V8Edveb36zTPMS7wQNgm3AHFFyXOiOiEPStT_sgub2AXC3n4eA_zrbY_9QAdEKDhMNPh-OJjr5LO3P1RqyyxNV2IS5eKkX4QDDgyKbCa7daenubkMpI0A/s400/dossier1.jpg" border="0" /></a> <div><div align="center">Dossier du <em>"Feu-Follet"</em> <a href="http://img129.imageshack.us/img129/8716/16025gg0.jpg">[voir page 1]</a> <a href="http://img242.imageshack.us/img242/9241/16026kj4.jpg">[voir page 2]</a><br /></div><br /><br /><div></div></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-90255936748412038762009-03-15T13:38:00.002+01:002009-03-15T13:47:48.216+01:00Arme d'information massive<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9CHVoZLldarWTjDNqpUZmTGaKQ58_SFaWUpK2bGHCQNDWvXrHaORcsgwlLHUF8U89K5u32gHSuhLHxEDpq2YFwCVibBm_SpGl8tOWqU7IZnUApctVnHc0vQSs2eEuho-7K0f4gg/s1600-h/bombit.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5313395285810479410" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 337px; CURSOR: hand; HEIGHT: 400px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9CHVoZLldarWTjDNqpUZmTGaKQ58_SFaWUpK2bGHCQNDWvXrHaORcsgwlLHUF8U89K5u32gHSuhLHxEDpq2YFwCVibBm_SpGl8tOWqU7IZnUApctVnHc0vQSs2eEuho-7K0f4gg/s400/bombit.jpg" border="0" /></a>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-24478544655903986022009-03-14T17:12:00.006+01:002010-07-18T11:51:04.531+02:00Quand les Suisses étaient royalistes...<div style="text-align: center;"><img src="http://img827.imageshack.us/img827/6067/royneberthe.jpg" /></div><br /><div><span style="font-size:85%;"></span></div><div></div><div><span style="font-size:85%;"></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Sauf rares exeptions, les républiques démocratiques cultivent par nature le terne, le fade, l'abstrait. A cette aune, le système helvétique, qui d'ailleurs ne remonte qu'à 1848, a atteint une sorte de "perfection" où l'anonymat confine à l'absence, où transparence et vide sont confondus avec probité... Dans cette "Confédération", à présent on vote sur tout et sur rien, jusqu'à l'absurde: le triage des ordures, les cours d'"éducation canine" aux propriétaires de molosses, le retour des notes à l'école primaire, etc. En revanche, le chef du principal parti du pays a été débarqué du cabinet de Berne pour avoir voulu réintroduire une pincée de nationalisme dans la politique... </span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Maudit "nationalisme" sans lequel pourtant la Suisse n'existerait pas! Une Suisse qui, jadis, fut même royaliste avant que ne l'emportent les héritiers de l'archer républicain (et néanmoins ultra-nationaliste...) Guillaume Tell. </span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">"</span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">C'était quand la reine Berthe filait</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">", "</span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">C'était au bon temps de la reine Berthe</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">". Ces expressions populaires entendues en Genevois, dans la bouche d'une "dame paysanne" portant le prénom hugolien de Cosette, nous mirent naguère sur la piste du monarchisme helvète, aujourd'hui celé.</span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Nous nous rendîmes donc à la grandiose abbatiale romane de Payerne (Vaud) où se trouve le tombeau de cette reine légendaire (sans rien de commun avec Berthe au Grand-Pied, mère de Charlemagne) au point de personnifier aujourd'hui à elle seule l'ancien royalisme suisse. Et de fait, elle marqua son époque. Le personnage qui vécut de circa 905 à circa 978 et régna, uniquement comme épouse de roi, de 922 à 940, nous a magnifiquement été réstitué par cet auteur suisse méconnu qui fut pourtant, sans doute, le plus grand essayiste romand de la première partie du XXe siècle, le plus original en tout cas: Charles-Albert Cingria (1883-1954).</span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Plongé dans les auteurs anciens, encore plus oubliés que lui, comme l'évêque Liutprand, l'abbé Dey, Muret ou Poupardin, Cingria a fait émerger de la légende cette maîtresse femme qui n'hésitait pas à se faire représenter avec sa couronne royale et également sa quenouille, symbole de féminité (d'où d'ailleurs, l'expression imagée "</span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">tomber en quenouille</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">" pour des droits héréditaires dévolus à une femme, faute d'héritier mâle...). Fille de Bourcard le Souabe, duc d'Alémanie (on appelle toujours "alémanique" la Suisse germanophone), Berthe épousa successivement Rodolphe II, roi de Bourgogne (ce royaume avait alors pour centre une part de la Suisse actuelle) et d'Italie, puis Hugues d'Arles, comte de Provence et roi d'Italie, Les </span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Annales sangallenses</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"> nous ont laissé cette image de la jeune mariée se rendant à travers les Alpes, "</span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">en palanquin et traîneau</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">" dans la partie italienne des Etats de son époux. Le second d'entre eux se fit remarquer par son harem formé de quatre épouses "légitimes" (dont Berthe) et de six concubines. Les Sarrazins qui, en ces temps-là, venaient encore razzier jusqu'à Coire (Grisons) ne durent pas être dépaysés par les moeurs de ce monarque chrétien...</span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Parmi les enfants du premier lit de Berthe figura la future sainte Adélaïde, épouse d'Othon, premier empereur romain germanique; leur fille Emma devint "reine de France" en épousant le Carolingien Lothaire IV. Leur fils Louis V fut le dernier de cette lignée à régner, avant les Capétiens (987). Les mariages interdynastiques ont fait que sans doute du sang berthien circule encore aujourd'hui dans les veines de princes français. </span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">La "reine fileuse" (ou "filandière") joua surtout un rôle politico-social pacificateur lors d'une active retraite d'environ 40 années. Installée en pays de Vaud, la douairière sema derrière elle monastères, églises et</span></span><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"> </span><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">bienfaits divers, sous l'égide de l'Avignonnais Saint Mayeul (906-994), abbé de Payerne et de Cluny. La tour Bertholo, à Lutry (Vaud), perpétue encore le souvenir de cette souveraine très chrétienne, intitulée jusqu'au bout "reine par la grâce de Dieu". C'est peut-être au beau et modeste village de Colombier-sur-Morgues, dans l'arrière pays lémanique, qu'on peut retrouver par le paysage un peu de l'atmosphère berthienne. On dit aussi que les porteurs du patronyme "Berthollet" se réfèrent d'une manière ou d'une autre au souvenir de la reine Berthe. Quand les Suisses étaient royalistes...</span></span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><span style="font-size:85%;"></span></span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><br /></span><div align="right"><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">- Péroncel-Hugoz, in </span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">La NRH #41</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"> (mars-avril 2009) -</span></span></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-22261186592227036752009-03-08T14:42:00.004+01:002010-07-18T18:10:37.135+02:00Meeting rue Las Cases (Paris 1989)<img src="http://img830.imageshack.us/img830/7097/generationmaurras.jpg" width="450">Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-21813581.post-71482624128815325342009-03-08T11:00:00.007+01:002010-07-18T11:41:42.292+02:00Le cri de guerre<div style="text-align: center;"><img src="http://img829.imageshack.us/img829/1305/montjoie.jpg" /></div><div><div><span style="font-size:0;"><span style="font-size:85%;"></span></span></div><div><span style="font-size:0;"><span style="font-size:0;"><span style="font-size:85%;"></span></span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><br /></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Le cri d'armes ou de guerre se prend pour certains mots qu'une nation, une ville, une maison illustre portaient écrits sur leurs bannières.<br />Il servait autrefois de signal, soit pour livrer le combat ou se reconnaître dans la mêlée, soit pour rallier les troupes et ranimer leur courage; les chevaliers s'en servaient aussi dans les joutes et les tournois. Ce cri, fort en usage chez les Français et les autres peuples de l'Europe, n'était qu'une coutume renouvelée des peuples anciens.<br /><br />Parmi les modernes, le cri de guerre n'appartenait qu'aux chevaliers ayant droit de porter bannière. Il y avait donc dans une armée autant de cris que de bannières; mais, outre ces cris particuliers, il y en avait un général pour toute l'armée; c'était celui du roi ou du commandant en chef. Le cri général se faisait unanimement par tous les soldats ensemble au moment de la mêlée, tant pour implorer l'assistance du ciel que pour s'animer au combat; tandis que les cris particuliers n'avaient d'autre but que de rallier chaque homme d'armes sous la bannière de son chef immédiat.<br /></span></span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><br /></span><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Le cri des rois de France est "</span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Mont-Joie, Saint-Denis!".</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"> </span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Raoul de Presles, qui vivait sous Charles V, dit que Clovis combattant dans la vallée de Conflans-Sainte-Honorine, la bataille s'acheva sur la montagne où était une tour appelée Mont-Joie. Robert Scenel, évêque d'Avranches, dit que Clovis, se trouvant en danger à la bataille de Tolbiac, un peu avant d'embrasser la religion chrétienne, invoqua Saint-Denis sous le nom de Jupiter en criant: Saint-Denis! mon Jove! d'où on fit ensuite Mont-Joie.<br /></span></span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><span style="font-size:85%;"></span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Les anciens auteurs n'ont point donné la véritable origine de ce cri, et l'opinion la plus accréditée aujourd'hui est celle d'Huguet de Saint-Cher, qui rapporte que les pèlerins avaient coutume d'appeler Mont-Joie des monceaux de pierres sur lesquels ils plantaient des croix: </span><em><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Constituunt acervum lapidum, et ponunt cruces, et dicitur Mons-Gaudii</span></em><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">. Del Rio atteste la même chose des pèlerins de Saint-Jacques en Galice. </span></span></div><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Il existait une grande quantité de monts-joie sur la route de Saint-Denis, et quand on allait chercher l'oriflamme que nos rois y avaient déposée on criait sur toute la route: Mont-Joie Saint-Denis! </span></span></div><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;"><br /></span><div><span style="font-size:85%;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:century gothic;">Ce cri était répété à la guerre, et devint ainsi celui des rois de France.</span></span></div></div>Canal Mythoshttp://www.blogger.com/profile/16022872497543321643noreply@blogger.com0