
Lorsque l'Action Française commença à paraître, en mars 1908, des jeunes gens parmi lesquels les frères Real del Sarte et les frères Lefèvre décidèrent de la vendre à la criée le dimanche à la sortie des églises du XVIIe arrondissement. Ils eurent bientôt des émules dans les autres quartiers et en province. Un journaliste les appela par dérision "les camelots du Roi" , puisqu'ils proposaient leurs marchandisent aux passants. Les jeunes militants d'AF relevèrent le défi et adoptèrent cette appellation. La vente du journal à la criée, depuis lors, a toujours été la tâche essentielle des Camelots du Roi. Elle contribue à la diffusion des idées royalistes dans le grand public, mais elle est aussi l'école du militantisme. C'est en vendant le journal que le propagandiste apprend à affronter l'adversaire, à discuter avec le sympathisant, à s'astreindre à une discipline librement consentie.
A coté des vendeurs, les Camelots du Roi ont naguère compris des "commissaires" chargés des services d'ordre et des interventions dans la rue ou chez l'adversaire. Les Camelots du Roi se sont voulus des "gendarmes supplétifs" dont la mission première était de mettre "la violence au service de la raison", violence toujours raisonnée d'ailleurs. Si les Camelots du Roi ont étés parfois victimes d'agressions mortelles, ils n'ont jamais tué personne.
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