Jean de Barrau entre jeune chez les Camelots du Roi.
Durant ses études, notamment à Grenoble, il fonde avec des amis un groupe d'Action Française et il distribue leur revue à la sortie des églises. Plus tard, lors de son service militaire, il est dénoncé comme ayant participé à une réunion de l'Action française en tenue militaire ce qui lui vaut d'être rayé de l'école des élèves officiers. Connu pour ses opinions et activités royalistes, il est également muté dans un autre régiment et fait même de la prison.
En 1913, il est nommé membre du comité directeur de la Fédération Nationale des Camelots du Roi présidée alors par l'un de ses amis, Maxime Real del Sarte. Camelot intrépide, il participe à plusieurs actions d'éclat, il se trouve notamment à la manifestation du Panthéon, à Paris, où les camelots chargent les antimilitaristes. A Rodez, il donne un jour une gifle en public à un professeur accusé d'antimilitarisme (dans la presse, certains parleront alors de "La promotion Jean de Barrau").
C'est l'époque où l'Action Française possède une certaine influence sur la société française.
En janvier 1914, il est présenté par l'Action Française au duc d'Orléans, alors exilé en Belgique, qui lui demande d'entrer à son service comme secrétaire particulier :
« Le prince est merveilleux comme je m'y attendais, un peu plus même. Ce qui frappe tout de suite et par-dessus tout, c'est son air aussi souverain qu'il soit possible et auquel vraiment on ne peut se tromper. Il nous fait asseoir, nous questionne, riant de bon cœur à l'occasion. Car le prince, malgré son air très majestueux et un peu désabusé, met à l'aise et en confiance. Notre audience à trois a duré vingt minutes. On nous a rappelés pour le déjeuner. Pendant le repas, le prince parle très peu, mais lance tout le monde de façon réellement très aimable - ce qu'il s'est amusé aux récits de Daudet ! En somme, ce qui frappe le plus après son air souverain, c'est sa réserve et la façon dont il examine et voit venir. Et avec cela, il dégage énormément de sympathie. »
" Visite de Son Altesse Impériale et Royale le comte d'Eu, très beau vieillard de soixante-dix à soixante-quinze ans, oncle du prince à la mode de Bretagne, droit et vert encore, fort intéressant. Il connaît par leur nom, leurs qualités et leurs défauts, tous les princes de l'Europe et les apprécie de façon piquante. Dans l'après-midi, nous avons fait une promenade dans Bruxelles et en avons profité pour nous prosterner longuement à Sainte-Gudule."
Un jour, Philippe d'Orléans dit à Jean de Barrau : « Vous, Barrau, vous avez de la religion ; je vous estime ».
Jean de Barrau est tué en plein combat le 18 août 1914 : Ce jour-là, sur la ligne du front, aux avant-postes, Jean de Barrau s'élançe face à l'ennemi allemand en criant « En avant ! En avant ! Vive la France ! », il est alors blessé à la jambe, il se relève cependant, mais quelques mètres plus loin, il s'écroule, tué sur le coup par une balle en pleine tête. « Jean de Barrau, suivant la belle expression d'un prêtre ami de sa famille, passa du service de son Roi de la terre au service du Roi des cieux ».
Le père de Jean de Barrau, Fernand de Barrau, dit : « Aujourd'hui m'arrive de Bruxelles une grande et belle photographie du duc d'Orléans, avec ces lignes, écrites au bas, de la main du Prince :
"Bruxelles, 1er septembre 1919. À Monsieur de Barrau en souvenir très tristement affectueux de son fils qui est si vaillamment tombé pour son pays et son Roy au début de la guerre. Votre très affectionné. PHILIPPE". »
Durant ses études, notamment à Grenoble, il fonde avec des amis un groupe d'Action Française et il distribue leur revue à la sortie des églises. Plus tard, lors de son service militaire, il est dénoncé comme ayant participé à une réunion de l'Action française en tenue militaire ce qui lui vaut d'être rayé de l'école des élèves officiers. Connu pour ses opinions et activités royalistes, il est également muté dans un autre régiment et fait même de la prison.
En 1913, il est nommé membre du comité directeur de la Fédération Nationale des Camelots du Roi présidée alors par l'un de ses amis, Maxime Real del Sarte. Camelot intrépide, il participe à plusieurs actions d'éclat, il se trouve notamment à la manifestation du Panthéon, à Paris, où les camelots chargent les antimilitaristes. A Rodez, il donne un jour une gifle en public à un professeur accusé d'antimilitarisme (dans la presse, certains parleront alors de "La promotion Jean de Barrau").
C'est l'époque où l'Action Française possède une certaine influence sur la société française.
En janvier 1914, il est présenté par l'Action Française au duc d'Orléans, alors exilé en Belgique, qui lui demande d'entrer à son service comme secrétaire particulier :
« Le prince est merveilleux comme je m'y attendais, un peu plus même. Ce qui frappe tout de suite et par-dessus tout, c'est son air aussi souverain qu'il soit possible et auquel vraiment on ne peut se tromper. Il nous fait asseoir, nous questionne, riant de bon cœur à l'occasion. Car le prince, malgré son air très majestueux et un peu désabusé, met à l'aise et en confiance. Notre audience à trois a duré vingt minutes. On nous a rappelés pour le déjeuner. Pendant le repas, le prince parle très peu, mais lance tout le monde de façon réellement très aimable - ce qu'il s'est amusé aux récits de Daudet ! En somme, ce qui frappe le plus après son air souverain, c'est sa réserve et la façon dont il examine et voit venir. Et avec cela, il dégage énormément de sympathie. »
" Visite de Son Altesse Impériale et Royale le comte d'Eu, très beau vieillard de soixante-dix à soixante-quinze ans, oncle du prince à la mode de Bretagne, droit et vert encore, fort intéressant. Il connaît par leur nom, leurs qualités et leurs défauts, tous les princes de l'Europe et les apprécie de façon piquante. Dans l'après-midi, nous avons fait une promenade dans Bruxelles et en avons profité pour nous prosterner longuement à Sainte-Gudule."
Un jour, Philippe d'Orléans dit à Jean de Barrau : « Vous, Barrau, vous avez de la religion ; je vous estime ».
Jean de Barrau est tué en plein combat le 18 août 1914 : Ce jour-là, sur la ligne du front, aux avant-postes, Jean de Barrau s'élançe face à l'ennemi allemand en criant « En avant ! En avant ! Vive la France ! », il est alors blessé à la jambe, il se relève cependant, mais quelques mètres plus loin, il s'écroule, tué sur le coup par une balle en pleine tête. « Jean de Barrau, suivant la belle expression d'un prêtre ami de sa famille, passa du service de son Roi de la terre au service du Roi des cieux ».
Le père de Jean de Barrau, Fernand de Barrau, dit : « Aujourd'hui m'arrive de Bruxelles une grande et belle photographie du duc d'Orléans, avec ces lignes, écrites au bas, de la main du Prince :
"Bruxelles, 1er septembre 1919. À Monsieur de Barrau en souvenir très tristement affectueux de son fils qui est si vaillamment tombé pour son pays et son Roy au début de la guerre. Votre très affectionné. PHILIPPE". »
/// bibliographie:
Henry Bédel, Figures rouergates
Henry Bédel, Le visage d'un prince français
Maurice Pujo, Jean de Barrau
L'Eclair de Montpellier, Jean de Barrau et le duc d'Orléans ///
Henry Bédel, Figures rouergates
Henry Bédel, Le visage d'un prince français
Maurice Pujo, Jean de Barrau
L'Eclair de Montpellier, Jean de Barrau et le duc d'Orléans ///
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire