Le 25 juin, à 11 heures du matin, les charrettes, en provenance de la Conciergerie, arrivent place de Grève (l'actuelle place de l'Hôtel-de-Ville), se frayant difficilement un passage dans une foule énorme de curieux. Le premier, Georges en descend, marche vers le bourreau, lui dit : « C'est à moi de donner l'exemple. Quand vous aurez terminé votre office, n'oubliez pas de montrer ma tête à mes compagnons, afin de leur ôter toute idée que j'aie pu leur survivre. » En fait, Cadoudal redoute une manoeuvre de dernière seconde, une grâce accordée sans qu'il l'ait demandée, et qui n'épargnerait, pensée insupportable, que lui... Il préfère prendre les devants. En se dirigeant vers la guillotine, il récite l' Ave Maria , s'arrête au verset « Priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant... » ; son confesseur lui murmure : « Continuez. » Cadoudal a un sourire, hausse les épaules : « A quoi bon, monsieur l'abbé ? Et à l'heure de notre mort, n'est-ce pas maintenant ? »
31.12.08
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