17.2.09

Les camelots vus par "action antifasciste"


Aujourd'hui les « camelots du roi » ne sont plus très connus. Il s'agit pourtant d'un mouvement qui existe encore et qui, entre la première et la seconde guerre mondiales était l'un des principaux mouvements fascistes.
Selon certains historiens, les royalistes de l'Action Française ont formé en France le premier mouvement fasciste du monde et les « camelots du roi » en formaient les « troupes de choc ».
Aujourd'hui encore, les « camelots du roi » sont à l'origine de la culture de l'étudiant facho : blouson de cuir, barre, casque, chaussures rangers, le chèche (foulard blanc typique des légionnaires et des royalistes).
Les « camelots du roi » naissent en novembre 1908. Leur activité a tout de suite consisté en des affrontements menés par leurs membres étudiant munis de canne à bout ferré ou de nerf de boeuf. Leur dirigeant est alors Maxime Real del Sarte et l'université annuelle de l'Action Française étudiante actuelle s'appelle « camp Maxime Real del Sarte ».
Les « camelots du roi » ont mené une intense agitation nationaliste contre « l'invasion métèque » et l'un de leurs slogans était la « La France aux Français », qui a donné l'acronyme « faf ».
Leurs activités sont allés de la propagande (tracts, journaux...) aux manifestations, comme contre le transfert au Panthéon des cendres de Jean-Jacques Rousseau en 1912, ou encore le « Cortège national de Jeanne d'Arc » en avril 1925 malgré l'interdiction (18 policiers et 150 militants blessés, 220 Camelots arrêtés). Naturellement, les « roycos » ont participé à la tentative de putsch fasciste du 6 février 1934, et bien entendu également aux coups de mains « anti-gauchistes » durant mai 1968, où les royalistes ont d'ailleurs donné un important coup de main aux gaullistes.
Ou encore en 1992 avec des attaques hebdomadaires contre la faculté de la Sorbonne au moment de l'« affaire Boudarel ».
Les « camelots du roi » forment donc une culture d'extrême-droite toujours présente. Il s'agit d'une culture du combat associé à un discours ultra-nationaliste, « une canne dans la main et dans la poche un bon livre ».
Les Roycos sont peu visibles car ils recrutent essentiellement dans les milieux catholiques ultra-conservateurs, avec évidemment une préférence pour le milieu aristocrate tel qu'il existe par exemple à Versailles.
L'idéologie de l'Action française et des « camelots du roi » est fasciste: antisémitisme, ultra-nationalisme, corporatisme, refus de la « démocratie marchande ». Le slogan « Le royalisme c'est l'anarchie + 1 » résume leur ligne : décentralisation et apologie de la petite propriété (la référence est Proudhon), l'unité de la société divisée en corporations étant assuré par le Roi qui est au-dessus de tout et sert de socle.
C'est-à-dire que les royalistes sont « monarchistes parce que nationalistes »: selon eux la monarchie est la forme la plus adaptée pour un régime nationaliste. Il s'agit d'une idéologie très carrée, les royalistes font partie des plus armés idéologiquement de toute l'extrême droite. Ils sont porteurs historiquement d'une stratégie mise au point par Maurras, qui met en avant le développement d'une contre-culture réactionnaire comme levier de la prise du pouvoir: c'est leur thèse du « pays réel ». Ainsi, malgré sa relative faiblesse numérique, tant l'Action Française que Maurras sont des références incoutournable dans toute l'extrême-droite française.
La référence principale des « camelots du roi » est par conséquent Jeanne d'Arc, prétexte à un culte religieux, nationaliste, engagé militairement. La logique est celle de l'engagement, de l'affrontement, du sacrifice: bref il s'agit d'une idéologie très utile en temps de crise pour avoir une mobilisation d'extrême-droite.
Les Roycos tentent d'ailleurs de sortir leur épingle du jeu afin d'avoir un maximum de soutiens chez les capitalistes. Si évidemment en tant qu'organisation l'Action française a soutenu (de manière soit disant critique) Pétain, leur chef Maurras parlant même de « divine surprise » le 9 février 1941, un grand nombre de royalistes sont passés dans la Résistance.
Les royalistes réécrivent donc l'histoire et se posent en « mouvement » ayant résisté, afin de montrer leur ligne nationaliste cohérente (par opposition aux autres fascistes qui historiquement ont exprimé leur nationalisme français en soutenant l'Allemagne). En cultivant sa particularité avec le reste de l'extrême-droite et en se présentant comme la seule forme de nationalisme français qui a su s'implanter et durer, les royalistes veulent apparaître comme la seule organisation fasciste que les capitalistes doivent soutenir.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme on s'bidonne ^^

Anonyme a dit…

On cherche le soutient des capitalistes! lol

Anonyme a dit…

"Selon certains historiens, les royalistes de l'Action Française ont formé en France le premier mouvement fasciste du monde"

Celle la reste pour moi la meilleur ^^

Arnaud a dit…

C'est dingue ça, qu'est ce que ça veut dire "fasciste"? Ce mot devient vraiment un adjectif fourre-tout, le fascisme est républicain, peut-on m'expliquer comment des royalistes peuvent être fascistes?

Anonyme a dit…

Si les royalistes étaient fascistes, ca se souraient!!!
C'est vraiment du grand n'importe quoi cet article!!!

Anonyme a dit…

Vive le roy!!